Les produits issus de l'agriculture biologique, notamment les denrées alimentaires, rencontrent un succès qui se confirme année après année. Pour vous le prouver, rien ne vaut les chiffres : 39% de progression des ventes en 2008 pour les produits bio, et encore 30% en 2009. Même si le bio ne représente toujours que 2% des aliments vendus en France.
Les réseaux spécialisés bio sont évidemment les distributeurs privilégiés. Chez Biocoop (association
lancée en 1986) ou La vie Claire (déclinaison d'un magazine lancé après
la Seconde Guerre Mondiale), on peut trouver tout et n'importe quoi.
Mais surtout de tout. Des produits frais, de l'épicerie, des produits
de beauté… La vie claire, ce sont plus de 200 magasins, 318 pour
Biocoop. Il y en a forcément un près de chez vous. Même chose pour
Naturalia : la chaîne et ses 43 enseignes parisiano-franciliennes créée
en 1973 sévit dans la capitale et alentours. Dans
ce réseau de distribution, pas de greenwashing : les entreprises sont
fidèles aux valeurs du bio qu'elles défendent depuis plusieurs
décennies. Côté mode et déco en revanche, les deux seules marques ayant
réussi à percer sont Altermundi (qui ne pèse pas bien lourd avec ses 12
points de vente) et Ekyog et ses 33 boutiques. Les temps seront sans
doute meilleurs dans quelques années pour ce genre de magasins.
La structure "magasin" n'est pas l'unique solution pour la distribution de produits bio. Les AMAP (Associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) en sont la preuve, qui distribuent des paniers bio en supprimant un maximum d'intermédiaires entre le producteur et le consommateur. Grâce aux AMAP, le bio devient accessible
Les produits bio se débattent tant bien que mal, ont du mal à surnager. Arrivent les requins. Enfin les grandes surfaces, quoi. La première d'entre elles à s'être essayé dans le créneau environnemental a été Monoprix avec une gamme de "produits de qualité environnementale" dès 1990. Depuis 2002, la gamme Monoprix Vert a été remise à plat et les critères d'accès réhaussés. Entretemps, la gamme Monoprix Bio a pris place dans les rayons alimentaires de l'enseigne, qui propose même aujourd'hui des vêtements en coton bio issu du commerce équitable. Les concurrents ne sont pas en reste : Casino et son "Casino bio" ou encore Leclerc et le "Bio village". Carrefour a pour sa part lancé en 2010 une ligne de linge de maison confectionnée à 100% en coton bio. Bref, chacun y va de son geste. Et les milliers de points de vente à travers la France de ses réseaux de distribution participent à une accessibilité renforcée du consommateur lambda aux produits bio. Mais comment ne pas douter de la sincérité de la démarche de ces enseignes sans cesse épinglées par des associations comme l'UFC-Que choisir pour leur comportement vis-à-vis de leurs fournisseurs ou de leurs clients ? Le temps devrait servir de révélateur d'intentions.
Enfin, dernière catégorie
de distributeurs qui nous intéresse : les grandes enseignes
spécialisées. Dans quelque domaine que ce soit, chacun tente sa chance
avec le bio. H&M a récemment sorti sa Garden Collection faite de
coton bio dans les 130 et quelques points de ventes dans l'hexagone.
Côté cosmétiques, les grands réseaux ont également leurs gammes bio.
Marionnaud et son "Bio par Marionnaud" composé de produits de soins
nettoyant et hydratant certifiés par Ecocert est un exemple. Nocibé a
installé des "corners Cosméto bio" dans certains de ses magasins avec
pour objectif de les étendre à tout son réseau. Quant au troisième
acteur du marché, Séphora a sa Green Connection certifiée par Ecocert.
Il y a donc le choix !
L'accès aux produits bio est de plus en plus facilité, nous venons de le voir. Reste que dans notre société 2.0, tout est possible via Internet. Le moindre petit créateur a sa page web, des sites spécialisés se chargent de centraliser tous les produits bio (épicerie sèche, cosmétiques, vêtements...) et font l'interface avec les créateurs et les ateliers pour vous permettre de vous fournir en camelote bio et éthique partout dans le monde. Et ça, c'est accessible à tout le monde. Et très facilement. Internet : la solution ? A voir.