Economie d'énergie

Le DIY à l’heure des nouvelles technos, la bidouille en version « libre »

DIY fabriquer ses objets à la main

Le sigle DIY qui signifie «  Do it yourself » fait écho à un courant qui remet à l’honneur le « fait main».  Dans le but de fabriquer toutes sortes d’objets de la vie courante (objets créatifs mais aussi objets technologiques), le DIY se développe à la faveur des logiciels libres dits Open Source et de nouveaux espaces sont même dédiés à ces activités : les fabs labs. Décryptage.

Vous connaissez peut-être l’histoire de Marcin Jakubowski. Ce fermier américain, endetté par l’achat de son matériel agricole a décidé de créer lui-même son tracteur et a ensuite mis à disposition librement les plans détaillés de son véhicule « hand made ». Par la suite, il a fondé Open Source ecology, un réseau de fermiers, d’ingénieurs et de bricoleurs, et une plateforme dédiée à la fabrication de machines agricoles low-cost et open source : le Global village construction set. Depuis, le réseau a dévoilé près de 50 prototypes de différentes machines permettant ainsi à n’importe qui de construire son propre tracteur ou autre machine agricole en partant de zéro avec en moyenne, un coût de fabrication ou d’achat annoncé 8 fois moins élevé que son équivalent commercial.

Cette histoire est une illustration de la bidouille à l’heure de l’open source et du « libre », qui se construit en opposition au modèle basé sur le copyright et les brevets. Le DIY se base sur le collaboratif, le partage et l’échange et touche des domaines de plus en plus variés et de plus en plus techniquement aboutis. Les «hackers DIY » réparent des TV, des ordinateurs, du matériel informatique… Le fait main version nouvelles technos prend de plus ne plus d’ampleur dans le contexte de crise économique et écologique actuel et d’obsolescence programmée des objets. Avec le DIY, on ne rachète pas quand l’objet est obsolète ou cassé, on le répare et le plus souvent en misant sur la récup’ et le recyclage de déchets…Le mouvance Do It Yourself se pense ainsi comme une alternative face au monde d’ultra-consommation que l’on connait depuis une cinquantaine d’années.

Le mouvement se structure progressivement, apparaissent des festivals réunissant les aficionados de cette mouvance et des « fabs labs » voient le jour partout dans le monde. Une définition ? « Un Fab Lab est un LABoratoire de FABrication où toute personne, quelque soit son niveau de connaissance, peut venir expérimenter, apprendre ou fabriquer par elle-même tous types d’objets (prototype technique, meuble, objet artistique ou design, objet interactif, etc…). Pour cela chaque membre peut venir utiliser les différentes machines du Fab Lab, apprendre des autres membres ou participer aux différents projets collectifs », peut-on lire sur le site du Fab Lab de Toulouse. On y trouve tout un tas de machines : machine à écrire, machine à coudre, ponceuse, scie sauteuse…et parfois un des « must» de l’univers du DIY : la REP/RAP, soit une imprimante 3D qui permet de réaliser des objets en plastique à partir de fichier 3D…En Août 2012, l’International FabLab Association dénombrait 149 fab labs. Le bricoleur étant désormais organisé en réseau et en communautés, la notion du DIY pourrait évoluer vers le DIO “do it ourselves » : faisons-le nous-mêmes…

 

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