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L’énergie qui vient des nuages

Plusieurs prototypes sont aujourd'hui en phase d'essai dans le monde. Certains prennent la forme d'une turbine logée dans un ballon remplit d'hélium, quand d'autres fonctionnent à la façon d'un cerf-volant. Dans les deux cas, l'objectif est de résoudre le problème majeur de la technologie éolienne, c'est-à-dire l'instabilité de sa production. En moyenne, une éolienne terrestre profite d'un facteur de charge de 24% – ce qui signifie que les conditions de vent sont suffisantes pour faire tourner ses pales grosso modo 24% du temps – et pour une éolienne marine, ce chiffre monte à 34%. En comparaison, une éolienne volante placée à une altitude de 100 mètres peut capter de manière constante un vent dépassant les 100 kilomètres/heure, ce qui assure un rendement optimal. Au total, le potentiel de production d'énergie est le quintuple de celui d'une éolienne terrestre, et permettrait de satisfaire la consommation annuelle de mille ménages.

 

Le prototype le plus avancé actuellement est le BAT (Buoyant Airborne Turbine), un ballon géant gonflé d'hélium équipé d'une turbine. Le projet est développé par Altereos Energies, une société fondée en 2010 par le Massachussets Institute of Technology (MIT). Le BAT est actuellement déployé au-dessus d'Alaska, à une altitude jusque-là inédite de 300 mètres. Conçu pour s'adapter à un environnement très rude, il peut résister à des vents allant jusqu'à 160km/h. Il est arrimé au sol par trois câbles qui lui permettent de s'orienter automatiquement pour faire face au vent. Les coûts de production, actuellement de 1$ au kilowattheure, pourront à terme être divisés par cinq.

 

Les éoliennes volantes présentent d'autres avantages non négligeables. Alors que l'implantation dans le paysage des éoliennes terrestres de grande taille peut donner lieu à des controverses parmi les riverains, alors que les éoliennes offshore (maritimes) peuvent gêner la circulation des bateaux, les éoliennes volantes seront particulièrement discrètes puisqu'elles ne sont pratiquement pas visible depuis le sol. Par ailleurs, elles reposent sur des infrastructures très légères, surtout en comparaison d'une éolienne de grande taille dont le rotor repose sur un mât gigantesque, reposant lui-même sur de volumineuses fondations. Des coûts de mise en place qui entraînent une forte pollution, et dont les éoliennes volantes permettent de faire l'économie.

 

A terme, le potentiel de cette technologie semble infini, puisqu'il suffirait à l'Humanité d'exploiter 1% de l'énergie dégagée par les vents de haute altitude pour satisfaire 100% de ses besoins actuels. Mais avant de rêver à un monde qui tirerait son énergie des nuages, la première utilité de cette technologie sera d'équiper les environnements difficiles d'accès, voire ne disposant pas d'un point de livraison raccordé au réseau électrique, comme par exemple certaines îles en haute mer ou les habitations de montagne. Les premières offres commerciales pourraient débarquer en Europe autour de 2020.

 

D'ici-là, les offres d'éoliennes sont déjà accessibles aux particuliers. Si vous envisagez d'installer une éolienne chez vous, vous pouvez commencer par établir un diagnostic de rentabilité avec Clic Eolien.

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