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Loop veut en finir avec les emballages

Procter & Gamble, Unilever, Danone, The Coca Cola Company, ou encore Mondelez International : non, ce n’est pas la liste des entreprises considérées comme étant les plus responsables de la pollution plastique d’après l’ONG Break Free From Plastic, mais celle des sociétés qui s’essaient à la consigne pour, justement, diminuer leur consommation de plastique. Elles font en effet partie de la liste des partenaires de Loop, une nouvelle plateforme de commerce en ligne lancée par le leader du recyclage, l’Américain TerraCycle, qui propose à ses clients des produits dans des emballages consignés, réutilisables ou recyclables.

Cruesli, Lesieur, Nivea, Pampers, la gamme Carrefour, Signal, Puget ou Oral B : vous retrouverez vos marques préférées dans des emballages éco-responsables. Pour cela, (et si vous habitez Paris, choisie comme première zone de tests) il suffit de s’inscrire sur le site maboutiqueloop.fr et se laisser guider. Les produits, achetés à partir du catalogue en ligne, sont livrés à domicile et incluent le prix de la consigne. Après utilisation, les emballages vides sont rendus au livreur, et la consigne remboursée au client, qui n’aura produit aucun déchet. Expliqué comme cela, le système semble taillé pour remplacer la grande distribution classique en deux temps trois mouvements.

Sauf qu’une telle logistique a un coût : les livraisons sont ainsi facturées de 10 à 20€ en fonction du montant de la commande. Et les produits proposés s’affichent à des tarifs qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses : le litre de Coca Cola dans sa bouteille de verre est ainsi vendu 3,10€, et celui d’Evian 1,96€. Quant à l’empreinte environnementale, elle n’est pas exemplaire, loin s’en faut : les bouteilles et boîtes vides restituées au livreur après remboursement de la consigne sont envoyées depuis la capitale à Besançon, à 400 km, où elles seront nettoyées et stérilisées, avant de repartir pour être à nouveau remplies. La raison d’un va et vient aussi absurde ? Loop étant pour le moment circonscrit à Paris, et la phase de tests limitée à un petit nombre de clients, la plateforme n’a pas réussi à dénicher un opérateur francilien qui acceptait de nettoyer aussi peu d’emballages.

Si les tests s’avèrent concluants et que Loop étend son rayon d’action et sa base de clients, ce « léger » problème devrait être résolu. En attendant, le plafond de clients a été atteint, mais il est toujours possible de s’inscrire sur liste d’attente pour participer au programme.

Photo : Loop sur Instagram

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