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Mexico 2010 : Work in progress

 

Echec des discussions à Copenhague en 2009 et reprise des négociations à Cancún en 2010. Et entre ces , qu’est-ce qu’on fait ? On travaille, évidemment.

Alors que dans les couloirs des pays pollueurs (Etats-Unis en tête), on doit chercher par tous les moyens à torpiller une quelconque tentative d'accord global sur le réchauffement climatique (le Sénat US a d'ailleurs annoncé ne pas vouloir voter de loi sur ce réchauffement), les autres pays cherchent une solution commune. Ainsi à Bonn, en ex-Allemagne de l'Est, commence cette semaine un troisième cycle de travail pour préparer au mieux le sommet de Cancún à venir en fin d'année, et poursuivre les négociations qui avaient été interrompues au Danemark.

Une conférence déjà organisée à Bonn en juin 2010 a permis un rapprochement des pays participants, le responsable climat de l'ONU déclarant même : "les parties se parlent et maintenant s'écoutent". Le passage aux technologies vertes et la lutte contre la déforestation ont été au centre des débats, et d'importantes avancées auraient été enregistrées.

Dans le même temps, les travaux avancent dans d'autres régions du monde. En Afrique par exemple, le continent le moins pollueur et celui qui est le plus menacé par les effets du réchauffement climatique global, la Conférence des Ministres Africains de l'environnement s'est également tenue au mois de juin au Mali. 44 pays africains y étaient représentés, de même que le Mexique et la France, pour tenter de s'accorder sur une position commune à tenir à Cancún dès le 29 novembre 2010.

De même, les ministres de l'environnement des 4 grands pays émergents du moment que sont la Brésil, l'Afrique du Sud, l'Inde et la Chine (ensemble, ils sont appelés le BASIC) se sont réunis les 25 et 26 avril en Afrique australe. Et c'est de ce BASIC que vient l'idée de 5 réunions à Bonn pour préparer le sommet de Cancún en décembre, au lieu d'une seule prévue initialement. Indice d'un assouplissement de leur position et de leur volonté de trouver un accord ?

A la fin du mois d’avril, dans la ville de Cochabamba, en Bolivie, le Président Evo Morales a accueilli des représentants de 56 gouvernements du monde entier et plus de 30 000 participants à la Conférence mondiale des peuples sur les changements climatiques. Enjeu : proposer des solutions à la crise du climat pour l'après-Kyoto (le protocole prendra fin en 2012). Plusieurs pistes ont été lancées, comme la création d'un tribunal international de justice climatique, ou encore l’organisation d'un référendum mondial sur le réchauffement global. Le bilan de la manifestation ? "Les peuples se tiennent prêts pour Cancún".

En prévision du sommet de Cancún, chacun pourrait camper sur ses positions, et l'émissaire Américain en charge des négociations dans les réunions intermédiaires, Todd Stern, semble bien pessimiste quant à un possible accord : "Il n'est pas réaliste d'imposer des objectifs de réduction des émissions sur fond de division entre pays riches et pays en développement". Le mot de la fin sera pour Ronan Dantec, secrétaire général de la FEVE (la Fédération des élus verts et écologistes) présent à Bonn : "d'ores et déjà il semble clair que Cancún, qui ne peut être la revanche de Copenhague, ne sera qu'une étape d'un processus évolutif où l'on essaiera d'acter chaque année des avancées concrètes. Cette politique des petits pas peut sembler inadaptée à la rapidité des changements climatiques et à l'urgence de l'action, mais personne à Bonn, ni dans les délégations nationales, ni dans les ONG, ne semble penser qu'il puisse en être autrement".

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