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Une toiture végétale pour faire baisser le mercure

Introduction

Le premier problème que cela pose, c'est que c'est très moche. Surtout pour une ville comme Paris, qui se veut "belle". Mais pour n'importe quelle ville, le problème serait le même.

Le second problème que cela pose, c'est que de telles toitures provoquent des dérèglements climatiques à petite échelle, des dérèglements qui ont même un nom qui leur est propre : des îlots de chaleur urbains. En été, de telles surfaces goudronnées, combinées à une climatisation qui tourne à plein régime ou à de grandes surfaces vitrées, absorbent bien plus de calories solaires que ne le ferait une surface "normale". Le résultat, c'est que les élévations de températures, localement, sont parfois impressionnantes.

Les conséquences, imperceptibles par l'être humain lambda, sont pourtant bel et bien présentes. Par exemple, les rosées matinales s'estompent, et sans elles pour les alourdir et les amener au sol, de nombreuses particules restent en suspension dans l'air, augmentant les risques de maladies respiratoires pour les riverains. La biodiversité n'a pas sa place dans de tels lieux : que viendraient faire des insectes, oiseaux, ou mêmes plantes, sur des toitures exposées en plein cagnard toute l'année et où les températures peuvent allègrement dépasser les 50 degrés lors des vagues de chaleur ?

Voilà une dérive de la société urbaine qu'il faut endiguer. La solution existe déjà : on lève le pouce bien haut pour les toitures végétalisées.


1. Les toitures existantes

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Planter des végétaux sur les toits, la solution n'est pas nouvelle. Les Hobbits l'avaient déjà adoptée pour bâtir la Comté, dans "Le seigneur des anneaux". Mais comme de sérieux doutes subsistent quant à la véracité du récit de J.R.R. Tolkien, appuyons-nous sur d'autres exemples "historiques" :

Les jardins de Babylone, tiens. Qu'est-ce que cette merveille du monde sinon des jardins suspendus plantés sur des terrasses érigées par Nabuchodonosor II, roi de Babylone vers 600 avant J.C. ?

Et comment faire disparaître certains bâtiments militaires aux yeux des observateurs ou les protéger des pluies d'obus ? En les recouvrant d'une toiture végétale évidemment.

Plus récemment encore, de véritables politique de ville ont vu le jour pour favoriser l'établissement de ce genre de toitures. C'est par exemple le cas à Copenhague, où 5000 mètres carrés de toits végétaux voient le jour chaque année, et où ce genre d'équipement est devenu la norme pour tout nouveau bâtiment. A Tokyo, chaque construction occupant plus de 1000 mètres carré doit présenter au minimum 1/5 de sa toiture recouverte de végétation.

toits_NY Outre le fait de limiter les effets des îlots de chaleur urbains dont nous parlions dans la page précédente, ce genre de réalisations permet aussi de créer des corridors biologiques. Comprendre une certaine continuité du milieu naturel : ne pas végétaliser une seule et unique terrasse en plein coeur d'une agglomération de 10 millions d'habitants, mais le faire sur des dizaines de toits et ainsi permettre aux insectes et à toutes les formes de vie présentes de se déplacer de zone verte en zone verte.

Même les murs végétaux se multiplient en ville. La différence entre un mur et une toiture ? Si cette dernière présente une inclination de plus de 35 degrés, elle est considérée comme un mur. L'autre différence se tient aussi dans l'entretien : là où le mur a besoin d'être aéré et alimenté en eau et nutriments quand il est en intérieur, le toit végétal ne demande lui aucun entretien. Il est là et vous rend des services sans que vous vous en rendiez compte. Quel genre de service ? Le genre qui diminue votre facture énergétique : le toit ainsi protégé, il fait moins chaud en été et moins froid en hiver. Les économies de climatisation et de chauffage sont conséquentes, de même que les déperditions de chaleur.

Merci qui ? Merci les plantes.


2. Comment faire ?

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Deux éventualités existent :

Vous faites construire : là, rien de plus simple. Vous choisissez dès les plans de votre chez vous ou de vos futurs locaux professionnels d'intégrer une toiture végétalisée à l'ensemble. Les architectes et les artisans se chargeront de tout.

Vous êtes déjà résidents : Ne vous lancez pas dans des travaux seul. Mieux vaut contacter un professionnel. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait croire, une toiture végétalisée ne se résume pas à de la terre dispersée sur un toit dans laquelle on sème quelques graines. Plusieurs couches de matériaux doivent être superposées sur votre toit pour vous assurer sécurité et efficacité. En plus d'être parfaitement étanche, votre nouveau toit doit pouvoir tout à la fois absorber les eaux de pluie, drainer le superflu, et accueillir une végétation. Pour chacune de ses qualités, un matériau spécial et une pose professionnelle sont nécessaires. S'y risquer en solo, c'est présenter une bonne chance d'avoir des infiltrations et un toit qui ne fonctionne pas. Et puis qui vous dit que vos murs sont assez solides pour soutenir quelques quintaux de terre ? Hein ? Bon.

Alors si vous êtes intéressés par la démarche, nous vous avons sélectionnés trois bonnes adresses, où vous trouverez conseils et contacts.

www.ecovegetal.fr

www.optigreen.fr

www.toitures-vegetales.com

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