Ecologie & Société

Facebook délocalise ses serveurs dans le grand Nord

Pour satisfaire ses 800 millions de membres à travers le monde, Facebook a besoin de serveurs informatiques. De beaucoup de serveurs informatiques. Seulement voilà, ces serveurs ont besoin d'énormément d'énergie pour pouvoir fonctionner, et ils ont besoin d'encore plus d'énergie pour leurs systèmes de refroidissement. Car pour fonctionner le plus efficacement possible, les serveurs doivent se situer dans un environnement où la température est située quelque part entre 20 et 25 degrés, mais le simple fait qu'ils soient branchés leur fait dégager une forte chaleur. Un petit calcul tout simple : plein d'énergie + encore plus d'énergie = trop d'énergie consommée.

Greenpeace s'était même intéressée à ce problème d'alimentation en énergie des data centers du réseau social, notamment juste avant la construction de l'un d'entre eux aux Etats-Unis, alimentée directement par une centrale à charbon. S'en était suivi une campagne demandant à Facebook de passer aux énergies renouvelables, une campagne que nous avions relayée. Le message semble être parvenu jusqu'aux oreilles de Mark Zuckerberg puisque, pour installer son prochain data center européen, Facebook a choisi le nord de la Suède et le cercle polaire. La ville de Luleå plus exactement, à une centaine de kilomètres au Sud du cercle Arctique, où la température moyenne n'excède pas les 2 degrés Celsius.

Les bâtiments auront donc besoin de moins d'électricité que les data centers érigés sous des latitudes où le climat est plus tempéré. Et puis Facebook semble avoir retenu les erreurs du passé, puisque la ville de Luleå est proche de grands barrages qui produisent de l'hydroélectricité, bien moins polluantes que n'importe laquelle des centrales à charbon. Un premier pas vers un réseau plus vert ? Peut-être. En tout cas, il va en falloir de l'eau, pour alimenter les fermes de serveurs prévues, qui devraient s'étendre sur une surface vaste comme onze terrains de football.

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