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Boire pour en finir avec le CO2?

Pour évaluer les émissions mondiales de CO2, un groupement de scientifiques indépendants de tous pays, le Global Carbon Project, publie chaque année son étude qui fait autorité sur le sujet. Selon la dernière itération du GCP, en 2018, les émissions totales mondiales de CO2 dans l’atmosphère, ont atteint 41,5 milliards de tonnes. En augmentation de 2,7% par rapport à l’année précédente, ses rejets de dioxyde de carbone sont même 65% supérieurs à ce qu’ils étaient en 1990, et n’aident certainement pas à freiner la hausse globale des températures…

Face à un tel fléau, de nombreuses entreprises sont lancées dans la course à la solution miracle, celle qui permettra de capturer ce CO2 présent en quantité dans notre atmosphère, pour le transformer en quelque chose dont elles pourraient tirer bénéfice. Un artiste hollandais proposait par exemple en 2016 de transformer en diamant le carbone piégé dans l’atmosphère de Pékin. La pierre précieuse, d’un volume d’un millimètre cube, coûterait alors environ 260€. L’idée est intéressante, mais à un tel tarif, difficile d’imaginer toucher des millions de consommateurs.

L’idée de génie, c’est peut-être Coca-Cola qui vient de l’avoir. Ou plutôt Valser, une eau gazeuse suisse qui appartient au géant américain. Pour gazéifier son eau, Valser y injecte du CO2, fabriqué dans cet unique but. En collaboration avec la start-up helvète Climeworks, la filiale de Coca Cola envisage de capter le CO2 directement dans l’air ambiant : capturé, nettoyé de ses impuretés puis conditionné dans une usine alimentée aux énergies renouvelables, le CO2 made in Climeworks répond aux normes les plus strictes de l’industrie agro-alimentaire. 

Le projet, déjà bien avancé, n'a rien d'un fantasme scientifique : grâce au soutien financier accordé par la Confédération Helvétique à cette solution pour le moins innovante, les premières bouteilles d'eau pétillante Valser gazéifiées au CO2 atmosphérique devraient arriver dans les rayons des supermarchés de nos voisins durant ce premier trimestre 2019.

Si le procédé devait s'étendre à toutes les boissons gazeuses produites partout dans le monde, il permettrait de débarrasser l'air que nous respirons de 10 millions de tonnes de CO2 annuelles, soit 0,25% des émissions totales de gaz carbonique. Il va tout de même falloir poursuivre la lutte contre les émissions…

Photo : LouishPixel/Flickr/CC

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