Nos mairies ont du talent

Des navettes électriques au Mont Saint-Michel

Le Mont Saint-Michel, fleuron architectural français, est lancé dans un vaste plan de sauvetage. Le rocher, pris d'assaut par les touristes à longueur d'année (2,5 millions par an tout de même), voyait sa baie s'ensabler et les bus, voitures et camping-cars, gâcher son environnement.

L'ensablement de la baie est un problème en passe d'être réglé : la construction d'un barrage permet déjà d'envoyer d'énormes volumes de sédiments au large du Mont au rythme des lâchers d'eau. Quant au pont-digue qui relie l'abbaye au continent, il sera bientôt remplacé par un pont-passerelle qui laissera passer les eaux des marées, redonnera leur force aux courants, et devrait permettre d'évacuer naturellement des millions de tonnes de sable qui obstruent la baie.

L'autre priorité des autorités locales, c'est de libérer l'endroit des milliers de voitures qui l'assaillent chaque jour. Les parkings au pied du Mont vont être détruits, et son accès ne peut désormais plus se faire autrement qu'à pieds ou par les navettes mises à disposition. Ce sont des modèles électriques qui ont été choisis pour faire les allers et retours nécessaires entre les nouveaux parkings sur le continent et le monument. Seulement, si tout le monde devrait se réjouir de ces transports en commun qui ne rejettent pas la moindre émission de CO2, ce n'est pourtant pas le cas.

Prévues pour transporter 100 personnes, les six navettes électriques de Veolia ne peuvent finalement en transporter que 66. Leur nombre insuffisant a obligé à compléter l'offre de transports avec des bus thermiques classiques. L'aménagement des parkings pose lui aussi question : avec des distances à pieds conséquentes à parcourir pour accéder aux bus. Enfin, dernier point d'achoppement, les navettes hippomobiles (des calèches améliorées) ont vu leur lancement repoussé à la fin de l'année. La grogne des associations, de certains acteurs économiques et de la région Bretagne ont conduit à l'absence du président de cette dernière, samedi, pour l'inauguration du dispositif.

Encore quelques réglages, et le tourisme au Mont Saint-Michel deviendra une activité moins impactante sur l'environnement qu'elle ne l'est aujourd'hui.

Greenpeace entre dans une centrale nucléaire par les airs

Article précédent

Le nucléaire au coeur du débat

Article suivant

Tu pourrais aussi aimer

commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *