Ecologie & Société

La France détruit ses stocks d’ivoire

En 1989, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) interdisait le commerce d'ivoire d'éléphant. Avec une telle décision, les autorités entendaient stopper les massacres d'éléphants qui avaient lieu en Afrique, seulement pour prélever les défenses des animaux.

Mais comme pour toutes les substances interdites, un marché parallèle s'est développé, alimenté par les braconniers qui revendent facilement leur marchandise. En Asie du Sud-Est par exemple, où selon des croyances ancestrales, la poudre d'ivoire aurait des vertus médicinales et aphrodisiaques, rien que ça. La conséquence, c'est que malgré les efforts des états africains pour protéger les éléphants, il ne reste aujourd'hui qu'un demi million d'individus sur le continent Noir, contre 1,2 millions en 1980. Et le trafic semble être florissant puisque régulièrement, les douanes françaises saisissent de l'ivoire illégal, et le mettent sous scellé, faute de pouvoir en faire quoi que ce soit.

Et bien depuis hier jeudi 6 février, le sort réservé aux 3 tonnes d'ivoire saisies par les autorités françaises est connu de tous, puisqu'ils ont été intégralement détruits devant les caméras et les objectifs du monde entier, au pied de la Tour Eiffel, et en présence notamment de Nicolas Hulot et de Philippe Martin, ministre de l'Ecologie. La France a respecté la parole du président de la République qui s'était engagé en décembre dernier à la destruction d'une partie des stocks du pays, ainsi que de toute nouvelle saisie d'ivoire illégal, s'inspirant ainsi de que les Etats-Unis ont fait en novembre 2013, eux-même influencés par les Philippines (juin 2013), le Kenya (1989 et 2011) ou le Gabon (2012). La France, comme les autres pays cités, ne se rendra pas complice d'un trafic qui remet en cause la survie même d'une espèce sur cette Terre, qu'on se le dise.

 

 

Un signal fort à quelques jours de la Conférence de Londres sur la lutte contre le trafic et le braconnage des espèces menacées, qui se tiendra les 12 et 13 février dans la capitale anglaise.

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