Ecologie & Société

L’autoroute du futur fait la part belle aux économies d’énergie et aux voitures électriques

En venant de France et en se rendant aux Pays-Bas, la première province hollandaise traversée, dès la sortie de la Belgique, porte le doux nom de Brabant Septentrional. Cette région qui n'était auparavant qu'une étape pour les Belges et les Français faisant la route vers Amsterdam (pour officiellement profiter de ses canaux et de ses vélos) est en passe de devenir un laboratoire à ciel ouvert avec l'implantation d'une autoroute du futur. Explications.

Pour réaliser des économies d'énergie tout en améliorant la sécurité des usagers, les Pays-Bas réfléchissent à un réseau autoroutier où le seul éclairage viendrait du sol. Une peinture spéciale viendra remplacer les principaux marquages sur la chaussée (lignes continue et pointillée, rappel de la vitesse limite, flèches…) en restituant l'énergie lumineuse emmagasinée tout au long de la journée. Les concepteurs affirment que leur peinture est capable d'émettre un rayonnement lumineux pendant une dizaine d'heures. Ladite peinture, en plus d'être sensible aux variations de luminosité, réagit aux fluctuations du thermomètre et à celles de l'hygromètre. Ainsi, quand la température devient négative et que le taux d'humidité est trop élevé, le risque de verglas sur les routes devient conséquent : la peinture réagit alors en laissant apparaître, à même la chaussée, de grands cristaux de glace symbolisant le risque de verglas. Si la recherche d'économies d'énergie a motivé le développement d'un tel équipement, la sécurité n'est pas en reste.

Cette autoroute du futur ne peut être développée sans prendre en compte le changement à venir : la multiplication des voitures électriques sur les routes européennes (elles pourraient représenter 10% des ventes en 2020). Ainsi, la voie de droite devrait comporter un dispositif de recharge par induction : les voitures électriques qui circuleront sur cette portion de la chaussée se rechargeront en roulant. Une annonce un peu étonnante, surtout qu'aux dernières nouvelles, la recharge par induction, s'il est prouvé qu'elle fonctionne, ne semblait pas être suffisamment au point pour être développée à une telle échelle. Néanmoins, les concepteurs de l'autoroute se sont donnés cinq ans pour achever sa construction. D'ici là, la technologie sera peut-être devenue la norme.

L'idée est tout de même à saluer, car aussi séduisantes que peuvent être les voitures électriques, leur autonomie limitée empêche tacitement tout trajet autoroutier de plus de 150 kilomètres, à moins d'avoir quelques heures devant soi pour effectuer une recharge complète de la batterie. Avec une chaussé à induction, la barrière de la distance vole en éclats. Tant mieux ! 

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