Interviews à emporter

Stéphane Clivier, premier de la classe d’ecodesign?

Habituellement, quand vous demandez à un designer qui fabrique en France pourquoi il ne travaille pas avec des matières écologiques (bois certifié, matières naturelles, renouvelables) il vous explique que fabriquer en France lui coute déjà très cher et qu'il ne peut pas être partout. L'argument du coût, c'est aussi souvent celui que brandissent les designers qui, eux, utilisent des matières durables mais qui font produire à l'étranger.

Et à chaque fois, on a envie de leur pardonner parce que c'est vrai que c'est compliqué de faire les choses parfaitement. A chaque fois, jusqu'à ce qu'on rencontre Stéphane Clivier, fondateur de la maison d'édition Reine Mère. Stéphane fabrique des objets design en France a partir de bois du Jura, de feutre 100% naturel et de porcelaine de limoges. Il les traite à l'huile d'Olive et les emballe dans du papier recyclé… Soudainement, vous commencez à douter de la détermination des autres designers. C'est l'effet "premier de la classe".

Avec cette philosophie, Stéphane se propose d'investir votre cuisine, votre chambre et votre salle à manger pour lesquelles il a développé toute une gamme d'ustensiles, de la cuiller au tabouret, en passant par l'arbre à bijoux. Prochaine étape: votre salon, avec une gamme de meubles dont 2 tables basses ont été lancées récemment et sont déjà visibles chez Marcel! Mais trêve de plaisanterie, si nous sommes tous réunis aujourd'hui, c'est pour écouter Stéphane et son Interview à emporter:

1. Vous êtes plutôt « bio baba (cool) » ou « bio bobo » ?   

Je n'aime pas trop les cases mais je dirais que je me situe plus du côté des « bio bobo ». J'habite en ville, je consomme des aliments biologiques que je vais notamment acheter au marché le dimanche matin en prenant un café… vous voyez le style ? Oui, je dois admettre que je suis «bio bobo» !

2. De quoi/qui êtes-vous fan ?   

J’ai été complètement conquis par la façon dont les Californiens font de l'écologie. Ils investissent beaucoup d'argent dans les énergies vertes (même si le pétrole ne coûte pratiquement rien chez eux). Ils privilégient la consommation locale et l'alimentation biologique fait une progression importante.

3. Le monde de demain, croissant ou décroissant ?   

Je crois que le monde de demain va consommer plus qu'aujourd'hui mais de façon plus responsable. Il y aura plus de traçabilité (conditions dans lequel sera fabriqué l'objet, utilisation de matériaux naturels ou recyclables ou recyclés, fabrication moins polluante, etc.). Il y a beaucoup de progrès à faire mais je reste optimiste sur cette question.

4. Demain matin, croissant ou pain au chocolat ?   

Le dimanche matin c'est chocolatine (n’oubliez pas que je suis à Toulouse !) avec un petit café.

5. Un pêché pas écolo à confesser ?   

Un voyage à San Francisco (pour promouvoir les produits Reine Mère). Et j’ai eu un véritable coup de cœur pour cette ville.

6. L'émission TV ou Radio à ne pas rater ?   

Ce soir ou jamais. J'aime la liberté de ton et de parole de Taddeï. Et surtout sa façon simple de nous faire réfléchir à des sujets complexes, de nous faire saisir cette complexité.

7. Votre argument imparable pour contrer un écolo-sceptique ?   

Un argument pragmatique comme le pari pascalien : «Au pire ça ne sert à rien et au mieux ça peut nous permettre d'éclaircir l'avenir de nos enfants».

8. Mer ou montagne ?   

J'ai la chance d'habiter dans une région proche de la mer, de la montagne et de l'océan, je dirais donc les 3.

9. La France pionnière du nucléaire, bonne ou mauvaise nouvelle ?   

Je pense qu'à l'époque on a fait de mauvais choix. Nos centrales nucléaires commencent à vieillir. C'est l'occasion pour que la France investisse aujourd'hui beaucoup plus dans les énergies vertes afin de limiter les risques d'accidents et gagner en indépendance énergétique.

10. Quel est le prénom de Yann Arthus Bertrand?   

(rire) Ca reste un mystère, même pour Nicolat Hulot et Eva Joly !

11. Le dernier album que vous avez acheté : CD ou MP3?   

J'aime composer un univers à partir de plusieurs morceaux découverts chez plusieurs artistes. Alors, je dirais que cela ressemble plus à du MP3 ! Et je préfère de toute façon acheter dématérialisé, pour éviter d’entasser des CD chez moi.

12. Quel est l'impact du patinage artistique sur la fonte des glaces ?   

Irrémédiable ! Les juste-au-corps de ces artistes mettent le feu à la glace.

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