Ecologie & Société

Aux Pays-Bas, un supermarché se libère du plastique

250 000 tonnes d'emballages plastique en France sont recyclées, sur un gisement de plus d'un million de tonnes. A peine un quart du volume total donc, alors que l'objectif de recycler l'intégralité de ces emballages d'ici 2025 a été avancé par le gouvernement. Améliorer les circuits de collecte, créer de nouvelles filières de traitement pour certains plastiques spécifiques, ou moderniser les centres de tri : les solutions envisagées par les pouvoirs publics sont nombreuses.

Mais comme souvent, l'exemple à suivre pourrait bien venir d'Europe du Nord où, aux Pays-Bas, un supermarché spécialisé dans les produits bio a inauguré un rayon inédit pour lutter contre les déchets d'emballage plastique. Fromages, gâteaux, épicerie sèche, boissons, viande, produits laitiers, fruits et légumes, etc… Au total, ce sont près de 700 références qui sont présentées dans les linéaires, autant de produits qu'un supermarché banal peut proposer à la vente, mais qui se voient libérés du plastique. Celui-ci est remplacé par le verre, le carton ou le métal (autant de matériaux qui se recyclent plus facilement et plus massivement), ainsi que par un bioplastique inédit fabriqué à partir de fibres de bois et de sucre de canne, facile à composter.

Pour réaliser cette prouesse et cette première mondiale, le supermarché Ekoplaza s'est rapproché d'un spécialiste de la lutte contre les emballages, "A plastic planet", une organisation britannique qui a créé son propre label, le "Plastic free mark", pour indiquer au consommateur, d'un simple coup d'oeil, les produits dénués du dérivé du pétrole.

Espérons que cette démarche séduise les distributeurs du monde entier et aide à réduire l'incroyable quantité de déchets plastiques produite par l'industrie : une étude publiée en 2015 évaluait ainsi à 6,3 milliards de tonnes la masse de cette matière accumulée dans les décharges du monde entier. En parallèle, chaque année, 8 millions de tonnes de ce résidus de l'industrie pétrolière sont déversées dans les océans du globe.

Industriels, distributeurs, consommateurs, il est plus que temps d'agir, non ?

Photo : Capture d'écran YouTube

L’industrie de la mode s’engage de plus en plus dans l’économie circulaire

Article précédent

L’huile de fourmis

Article suivant

Tu pourrais aussi aimer

commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *