Ecologie & Société

En Alsace, on se chauffe au biogaz… de choucroute

Si l'on en croit le site internet de Météo France, il ne fait pas chaud aujourd'hui à Krautergersheim, commune du Bas-Rhin réputée pour être la capitale de la choucroute. "Kraut", en allemand, se traduit par "chou", sans doute pas un hasard si, dans le secteur, onze usines de choucroute (les bien nommées choucrouteries) sont installées.

Pour ses usines, la première des étapes de production, c'est de faire fermenter le chou, pour obtenir d'un côté le légume qui servira à la préparation du plat régional, et de l'autre le jus de choucroute, dont il faut se débarrasser. Ce jus, très acide, pose problème puisqu'il détériore les canalisations en béton dans lesquelles il est envoyé, qu'il ne peut pas être rejeté tel quel, et qu'il nécessite alors un transport et un traitement spécial. Un bataillon de camions citernes se chargeaient donc jusquà présent de transporter ce jus sur 25 kilomètres jusqu'à la station de traitement de Strasbourg. Pas pratique et peu écologique.

Il y a quelques semaines, une station d'épuration a ainsi été inaugurée dans la région de Krautergersheim. D'un coût de 23 millions d'euros, elle est conçue pour recevoir et traiter les eaux usées de 11 communes, ainsi que les jus de choucroute issus des usines alentours. Les eaux usées des habitants de la région donnent, après traitement, des boues d'épuration qui sont placées dans un digesteur qu se charge de les transformer en biogaz. Quant au jus de choucroute, il est envoyé dans un méthaniseur et mélangé à des bactéries qui le dégradent pour le transformer lui aussi en… biogaz

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Ce dernier est utilisé comme combustible et transformé en électricité, permettant la production en énergie renouvelable de l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 1542 Français. Aux dernières nouvelles (d'Alsace), cela correspondrait presque au nombre d'habitants de Krautergersheim. Un hasard, vraiment ? 

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