Ecologie & Société

Le durable en marche (1/7): No Impact Man

L’aventure de "No Impact man" date de 2007 mais la sortie de son livre en Europe a récemment remis Colin Beavan sous le feu des projecteurs. Il y a 3 ans donc, lui et à sa famille se lançaient dans une drôle d’expérience: vivre un an en plein New-York,au milieu de plus de 20 millions d’habitants, sans causer le moindre impact sur l’environnement. Concrètement, cela impliquait de réduire au maximum et de compenser les impacts négatifs de leur mode de vie – comme la production de déchets ou les émissions de CO2 – par des impactspositifs – comme le nettoyage des plages ou la protection de certaines espèces d’oiseaux – de manière à arriver à un impact neutre.

the-beavanDu propre aveu de Colin, le but n’était pas de mener une vie d’ascète. Il ne s’agissait pas non plus de renoncer du jour au lendemain à toute forme de consommation, mais plutôt de consommer d’une manière qui profite à l’environnement ou, à défaut, qui ne lui nuit pas; en ne prélevant à la nature que ce dont on a besoin. Pour illustrer sa démarche, il utilise la bonne vieille métaphore animale, qui pour le coup colle plutôt bien : "les lions, même affamés, ne vont jamais jusqu’à décimer une population entière de gazelles. Quelques individus leur suffisent, et ils s’en contentent". C’est donc vers une consommation raisonnée que Colin voulait entraîner sa femme Michelle, leur petite Isabella, et même Franckie, le chien de la famille. "Considérer ce que la nature peut nous offrir plutôt que ce que nous voulons en tirer".

L’impact neutre, ça donne quoi dans la vraie vie?

Les Beavan se sont par exemple refusés à consommer des denrées alimentaires produits au-delà d’un rayon de 400 kilomètres (250 miles) autour de New-York. Les déchets issus de cette consommation était, sans exception, récupérés et recyclés en compost.

Se déplacer dans New-York ? Rien de plus facile. Sauf quand on veut éviter les voitures personnelles ou les motos, les bus, taxis, métros, ou même les ascenseurs. Restent le vélo, les calèches de Central Park, ou la marche. Emissions de carbone nulles garanties.

Grâce à son expérience, Colin Beavan a au moins réussi à prouver qu’il était possible, aujourd’hui, dans une des villes les plus modernes et les plus développées du monde, de vivre certes dans des conditions parfois spartiates (il n’a même pas Internet, la honte) mais dans un respect quasi religieux de l’environnement.

Comme nous l’évoquions en introduction, l’expérience a donné lieu a un film documentaire, "No impact Man", nommé dans divers festivals, dont celui de Sundance. Et à un livre du même nom.

Presque autant que l’initiative, c’est le courage et la patience de sa femme et de leur enfant qui est à souligner, eux qui se sont privés de tout (ou presque) pendant la durée de l’expérience. Nous vous laissons voir – ou revoir –la bande-annonce  du film et découvrir le visage de cet homme pour le moins étrange.

 
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