Ecologie & Société

Le durable en questions (1/7): Où en sont les formations ?

Le développement durable est la clé de la
société de demain. Il nous faut changer nos comportements, nos modes de
consommation et sans vouloir jouer les Père-la-morale, force est de
reconnaitre que les gestes de demain s’apprennent aujourd’hui.

Et
justement aujourd’hui, où en sommes nous ? Dans un monde régi par la
logique financière, les élites de demain sont toujours formées à l’ENA
et initiées à l’administration pure et dure. Les élèves en formation dans les écoles de commerce sont formés à la politique du chiffre,
à l’efficacité économique. Et même dans des filières à la fois en grand
danger et pourtant porteuses d’espoirs comme l’agriculture, les
formations dérapent.

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Un exemple aussi drôle qu’inquiétant est
apporté dans le dernier film de Coline Serreau : Claude Bourguignon,
ingénieur agronome, explique avoir été le dernier élève formé à la microbiologie des sols en France,
bénéficiant même de cours particuliers lors de sa dernière année, étant
le seul étudiant inscrit. La formation fut d’ailleurs supprimée après son passage. Selon lui, rares sont les agriculteurs d’aujourd’hui qui connaissent la variété de la vie (et sa nécessité) dans
les terres cultivées. Beaucoup ne savent  pas cultiver autrement qu’avec engrais, fertilisants, et pesticides qui tuent leur terre à petit feu.

La tendance commence quand même à s’inverser. Dès l’école primaire, des activités de tri des déchets sont proposées aux écoliers. Des portails internet dédiés aux enfants sont en ligne (la section enfants du site du Ministère, celle du site de l’ADEME), et même dans l’enseignement supérieur les consciences semblent s’éveiller.
On citera pour exemple le MBA spécialisé Marketing et développement
durable
à l’Institut Léonard de Vinci à La Défense (92), ou le Master
Urbanisme, projet territorial, et développement durable
à
Aix-Marseille 1 (13). Du côté du bio, une Licence
professionnelle agriculture biologique
a été créée en 2008 à
l’Université Blaise Pascal et à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs des
Travaux Agricoles, toutes deux à Clermont-Ferrand, associés à des
lycées agricoles de la région. Et les exemples commencent à se
multiplier un peu partout en France.

Avec la montée en puissance des produits bio et la prise de conscience de la nécessité de nouveaux modes de développement durable,
avec les initiatives de sensibilisation et de formation aux modes de
consommation de demain, nul doute que les générations futures sauront
mieux gérer leur environnement que nous ne l’avons fait.

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