Ecologie & Société

Le maïs OGM à nouveau autorisé en France !

Revenons vingt ans en arrière. En 1991, l'URSS est définitivement enterrée, Aung San Suu Kyi remporte le prix Nobel de la Paix et n'imagine pas que Luc Besson réalisera un film sur sa vie, et Serge Gainsbourg nous quitte. Et surtout, en 1991, il n'est pas question d'OGM. Enfin pas encore.

La société Monsanto triomphe à l'époque avec son herbicide Roundup, capable de détruire n'importe quelle plante, parasite ou non. Et c'est le même Monsanto qui, en 1993, sort sur le marché le Roundup Ready, premier soja génétiquement modifié résistant à son propre herbicide. Monsanto continue de croître, ses méthodes sont montrées du doigt de toutes parts : ses productions OGM ne peuvent être replantées d'une année sur l'autre et les agriculteurs sont obligés de racheter des graines chaque année au laboratoire pour voir pousser leurs récoltes. Quant aux effets des OGM sur le corps humain, ils sont flous, surtout à long terme.

Cela n'empêche pas la Commission Européenne d'autoriser la mise sur le marché d'un maïs transgénique de Novartis, un laboratoire concurrent de Monsanto. Les gouvernements français successifs agissent à coups de moratoires et d'autorisation de culture pour tenter de répondre au droit européen (pour le détail, nous vous renvoyons à cette chronologie très complète sur le site de l'Express). Maïs, colza, betteraves… beaucoup de cultures sont concernées.

En France, on pensait être protégé des OGM jusqu'à ce lundi 28 novembre, le jour où le Conseil d'Etat français a donné raison à la cour de justice européenne : la suspension de la culture du maïs OGM Mon810 de Monsanto est annulée, puisque le ministère de l'Agriculture n'a pas su apporter de « preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élévé pour la santé ou l'environnement ». Greenpeace n'a pas tardé à réagir en indiquant que "la balle (était) dans le camp du gouvernement".

Tiens, tiens… et si la question des OGM s'invitait dans le débat des présidentielles ?

Dernière minute : Nicolas Sarkozy a déclaré que "Le gouvernement maintient et maintiendra son opposition à la culture du maïs OGM Monsanto sur notre territoire" au cours d'une table ronde sur l'agriculture, aujourd'hui dans le Gers.

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