Ecologie & Société

Le Manneken Pis et les économies d’eau

Installer des ruches sur les toits de l’opéra Garnier pour alerter sur la disparition des abeilles, équiper la Tour Eiffel de deux éoliennes et recouvrir une partie du toit de la Maison blanche de panneaux solaires pour éveiller les consciences aux énergies renouvelables. Pour donner l’exemple et encourager le développement d’initiatives durables, les pouvoirs publics n’hésitent pas à retoucher quelques-uns des monuments historiques les plus célèbres. Cela n'a l'air de rien, mais ce genre de réalisations ancre dans l'esprit des citoyens que tout le monde doit fournir des efforts pour une meilleure gestion de notre environnement, et s'efforcer de préserver ses ressources.

Le dernier exemple en date de ces monuments qui se "verdissent" nous vient de Bruxelles : dans la capitale belge, le Manneken Pis vient de s'affranchir du réseau d'eau potable de la ville. Parce que oui, ce garçonnet bedonnant de 55 centimètres de haut qui urine sur la voie publique depuis bientôt 4 siècles (la statue de bronze originelle a été fondue et installée en 1620, remplacée par une copie en 1965), était relié au réseau d’eau potable bruxellois.

A raison de 1000 à 1500 litres d’eau écoulés quotidiennement, le Manneken Pis a, au fil des ans, gaspillé des dizaines de millions de litres. Une paille comparée aux milliards de litres perdus chaque jour dans la nature de par le monde à cause du manque d’étanchéité et de la vétusté des réseaux de distribution, mais tout de même. Les autorités de la capitale européenne ont donc mis le holà à ce gaspillage, sans pour autant changer en quoi que ce soit la perception que les 30 000 admirateurs quotidiens ont de la statue : il leur a en effet suffi de façonner un système pour créer un circuit fermé, en attendant de valider une solution ferme et définitive.

Le Manneken Pis, de par sa notoriété internationale, fait évidemment office de symbole, mais il marque surtout le coup d’envoi d’un vaste programme de révision des fontaines bruxelloises qui pourrait aboutir, une fois mené à terme, à de substancielles économies d’eau potable.

Photo : Flickr/JoseAntonioNavas/CC

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