Marques Bio

L’UFC dénonce le mauvais recyclage des D3E

Et si l’UFC Que Choisir venait de révéler dans sa dernière enquête le premier scandale écologique français de l’année ? C’est en tout cas ce à quoi nous fait tout de suite penser la dernière étude de l’association sur le recyclage des déchets électriques et électroniques, les célèbres D3E. Car depuis plus de 9 ans (depuis le 15 novembre 2006 précisément), les appareils électriques et électroniques vendus en magasin ou en ligne sont soumis à l’éco-contribution. Quelques dizaines de centimes ou quelques euros par appareil, signalés au moment de l’achat, qui étaient censés financer la filière de traitement des DEEE ménagers. 

Aujourd’hui, cette micro contribution rapporte pas moins de 180 millions d’euros chaque année mais pourtant, le taux de recyclage de ces déchets si particuliers est inférieur à un tiers et s’établit à 6kg par habitant selon l’UFC. 

En parallèle, toujours d’après l’étude citée, les points de collecte ont beau être 24% plus nombreux en 2014 qu’ils ne l’étaient en 2010, le volume de déchets collectés a baissé dans le même temps de 3,6%… Cela est peut-être dû à une coopération parfois discutable d’une partie des distributeurs en France : « 67% des ménages ayant acquis en magasin du gros électroménager se sont vus proposer une reprise gratuite de leur ancien équipement (et 53% en cas d’achat sur internet). Dans le cas du petit électroménager, la situation est encore plus critique avec seulement 27% de reprise à l’achat d’un nouveau produit en magasin, et 4% sur internet. » En envoyant des clients « mystères » dans des magasins d’électroménager n’ayant pas installé de bac de collecte dédié, « les consommateurs sont confrontés à un refus de reprise quand ils en font la demande dans près d’un cas sur deux. » 

Une statistique pour le moins décevante alors même que le recyclage des déchets électroniques est un enjeu majeur pour le futur de notre planète. L’association de défense des consommateurs rappelle ainsi que les quasi 70% de D3E non-recyclés constituent non seulement un danger potentiel pour l'environnement (certains produits dangereux pourraient finir par être déversés n'importe où), mais aussi une quantité de ressources gaspillées, que les fabricants doivent continuer de prélever dans la nature. 

Rêvons un peu : et si demain, les consommateurs et les distributeurs oeuvraient enfin ensemble pour un intérêt commun supérieur ?

Lire l’enquête complète sur www.quechoisir.org

Photo : AlanahHeffez/Flickr/CC

La MDD végétarienne de Carrefour

Article précédent

Golfs, lacs : les panneaux solaires tout-terrain du Japon

Article suivant

Tu pourrais aussi aimer

commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *