Ecologie & Société

Tokyo 2020 : les médailles en D3E recyclés

Depuis 7 ans, le 7 septembre 2013 et l’attribution officielle des Jeux Olympiques de 2020, Tokyo se prépare à accueillir ses premières olympiades depuis 1964. Pour un événement qui offre une visibilité mondiale inégalée (entre 3 et 5 milliards de téléspectateurs selon les éditions), inutile de préciser que les pays organisateurs se mettent sur leur 31, et que le moindre détail compte.

Depuis quelques éditions, la dimension « durable » des Jeux est mise en avant par les villes hôtes successives : usines polluantes fermées dans la région de Pékin en 2008, stade démontable à Londres en 2012, efforts pour dépolluer la baie de Rio en 2016,etc… A Tokyo, c’est la conception des médailles qui a bénéficié d’un soin tout particulier.

Depuis l’automne 2017, les collectivités locales japonaises ont lancé un appel à la population : réunir un maximum d’appareils électroniques hors d’usage pour extraire de ces D3E les métaux précieux et fabriquer 100% des médailles grâce au recyclage. Des milliers de points de collecte ont été mis en place dans tout l’archipel, dans les municipalités, les bureaux de poste, mais aussi les boutiques de l’opérateur téléphonique partenaire de l’opération. Un an et demi plus tard, l’objectif est enfin atteint puisque 47 488 tonnes de déchets électroniques ont été récupérées.

C’est dans les entrailles de ces appareils que les entreprises chargées du recyclage trouveront, à chaque fois, quelques grammes de bronze et d’argent (environ 300 mg), et d’infimes quantités d’or (environ 30 mg, soit 10 fois moins). Les 2700 kilos de bronze nécessaires à la fabrication des médailles ont été récoltés dès le mois de juin 2018, alors qu’il a fallu attendre encore 8 mois pour atteindre les 4100 kilos d’argent et les 30,3 kilos d’or. Malgré les apparences, les chiffres cités ici sont exacts : si les médailles de bronze et d'argent sont composées à 100% des matériaux cités, les médailles d'or ont un coeur en argent (environ 90% du poids de la récompense) recouvert d'une couche d'or. D'où le rapport de 1 à 130 dans les volumes des deux métaux précieux.

Maintenant que la matière première est à disposition, il ne reste plus qu’à leur donner leur forme définitive (pas encore officialisée), celle de médailles qui seront remises aux athlètes pour valider des performances sportives exceptionnelles. « Comme le troisième titre olympique consécutif de Teddy Riner ? » Par exemple, oui.

Photo : Ward/Flickr/CC

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