Ecologie & Société

Bordeaux no mégots

La nocivité du tabac pour la santé n'est plus à démontrer, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 7 millions de morts par an, des dépenses mondiales de santé liées au tabagisme qui s'élèvent à 1250 milliards d'euros, pour un bilan total de 100 millions de morts au XXe siècle et probablement un milliard au XXIe.

Mais en plus de tuer ses habitants, le tabac gangrène aussi notre planète : le milliard d'humains fumeurs réguliers consomment environ 5000 milliards de cigarettes par an, et abandonnent une large partie des mégots à même le sol. Rien qu'en France, on estime à 40 milliards le nombre de mégots jetés annuellement par terre, en ville comme à la campagne. En conséquence, les nombreuses substances chimiques dangereuses contenues dans les mégots (l'arsenic, l'acétone ou le plomb entre autres) se diffusent dans les sols et viennent polluer les nappes phréatiques et les cours d'eau. En parlant de destruction de notre planète, on pourrait également aborder les départs d'incendies qui réduisent des milliers d'hectares de forêts à néant chaque année, parce qu'un automobiliste soucieux de garder l'atmosphère de sa voiture respirable préfère jeter son mégot encore incandescent par la fenêtre plutôt que de l'éteindre dans son cendrier…

Bref, ces problèmes environnementaux liés au tabac, la ville de Bordeaux semble les avoir bien intégrés. L'association EcoMégots a en effet installé sur les trottoirs de la ville, 85 bacs de récupération des vieux mégots. Et dans le quartier de la Bastide, c'est carrément un objectif "100% anti-mégots" qui est visé. Pour réaliser ce qui s'apparenterait à un petit exploit, l'association a identifié les points "sensibles" où se réunissent les fumeurs (stations de tramway, lycées, terrasses, etc…) pour y installer des affiches de sensibilisation au projet, ainsi que des cendriers spécialement fabriqués par un atelier de réinsertion de la région.

Depuis 4 mois que dure l'expérience, ce sont près d'un million de mégots qui ont été récoltés par EcoMégots et dont l'acétate de cellulose, leur principal composant, a été extrait et transformé en plastique recyclé pour fabriquer du mobilier urbain ou… des cendriers ! La boucle est bouclée, mais le combat continue.

Photo : LindsayFox/Flickr/CC

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