Ecologie & Société

JO 2024 à Paris : l’écologie au coeur de l’événement

Impossible de passer à côté de la nouvelle que l'on pressentait depuis de nombreux mois : après quelques échecs de candidatures cuisants Paris a été officiellement désignée pour accueillir les Jeux Olympiques d'été 2024.

Si les amateurs de sports devraient être ravis de cette nouvelle, les amis de la planète ont, eux, de quoi être inquiets : ils se souviennent peut-être des travaux pharaoniques qui avaient précédé les Jeux de Pékin en 2008, au mépris de toute considération environnementale. A ce titre, les JO d'hiver de Sotchi en 2014 avaient en quelque sorte atteint le point d'orgue de l'absurdité : pour déjouer les températures trop douces, d'immenses quantités de neige avaient été stockées dans des hangars réfrigérés. Pour le bilan carbone d'une telle entreprise, on repassera… Mais les Jeux de Paris seront différents, révolutionnaires, puisque la dimension environnementale a été incluse dès l'élaboration du dossier de candidature transmis au CIO.

Ainsi, l'événement devrait être le premier de cette ampleur a se mettre en conformité avec l'accord de Paris signé en avril 2016, en diminuant considérablement les volumes d'émissions de gaz à effet de serre : 55% de CO2 émis en moins par rapport aux JO 2012 et 2016 de Londres et Rio. Pour atteindre cet objectif, l'organisation mise sur la proximité des spectateurs et des sites (pour la majorité déjà construits). 70% du public qui devrait assister aux épreuves olympiques seront en effet à moins de 30 minutes de vélo des sites sélectionnés. Et le développement du réseau de transport en commun du Grand Paris Express facilitera encore plus les déplacements intermodaux, au détriment de la voiture. A ce propos, les sites olympiques devraient être dépourvus de parkings, forçant ainsi l'adoption de modes de transport doux. Une différence majeure avec les jeux brésiliens de 2016, où les millions de déplacements sur place avaient fait exploser le compteur carbone.

Quant à l'alimentation proposée aux milliers d'athlètes, l'organisation parisienne se veut, là aussi, irréprochable : les repas servis seront bio, locaux, ou certifiés. Mais avec seulement 1,8% de ses surfaces agricoles certifiées biologiques, l'Ile-de-France va devoir sérieusement accélérer sur ce dossier pour pouvoir répondre à une demande qui, le temps d’un mois (Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques compris), devrait exploser.

A Nicolas Hulot, actuel ministre de l’Ecologie, de mettre en place dès à présent les dispositions nécessaires qui porteront leurs fruits en 2024.

En attendant, vive les Jeux !

Photo : Page Facebook Paris 2024

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