Ecologie & Société

Seabin, poubelle des mers testée en France

Il y a deux ans et demi, nous vous présentions un projet proposé au financement participatif. Ses instigateurs, Pete Ceglinski et Andrew Turton, recherchaient 230 000 dollars pour concrétiser leur idée, celle d’une poubelle des mers baptisée Seabin.

Piqûre de rappel si vous avez manqué les épisodes précédents : Pete et Andrew sont surfeurs et, en tant que tels, constatent au quotidien la pollution des océans. Chaque année, dans le monde, 9 millions de tonnes de plastique y sont déversées. Conséquence : au coeur du Pacifique, là où se rencontrent les courants océaniques, un véritable continent de déchets s’est formé. Et, partout sur les côtes du globe, de nombreux résidus empoisonnent notre environnement. Seabin, c’est une modeste contribution à la résolution ce problème global.

Il s’agit là d’une poubelle sous marine, qui affleure à la surface de l’eau. Equipée d’une petite pompe électrique, la Seabin crée son propre courant marin pour attirer à elle tout ce qui flotte aux alentours. L’eau (25 000 litres filtrés par heure) est simplement rejetée, alors que les déchets captés sont prisonniers des filtres de la poubelle, capable de stocker 20 kilos de détritus d’au moins 2 mm de diamètre. A raison de 1,5 kilos par jour en moyenne, il faut alors une intervention humaine tous les quinze jours pour vider la poubelle, et orienter les déchets récoltés vers les filières spécialisées.

D’une simplicité déconcertante, l’idée soumise aux internautes en 2015 a depuis fait du chemin et, en ce printemps 2018, elle apparaît sur le web, adoptée partout dans le monde, de l’Irlande à l’Australie. La France n’est pas en reste avec des test menés à la Grande Motte depuis le printemps 2017, et un exemplaire en action dans le port de la Pointe Rouge, à Marseille. Paris suivra le mouvement cet été en disposant des Seabins sur les plans d’eau de la Cité des Sciences et au port de la Villette. Vendue 3300€ l’unité, la poubelle a pour ambition de récolter les déchets les plus visibles, et pas de dépolluer les océans.

Pour cela, il faudra une prise de conscience globale de la panade écologique dans laquelle nous sommes en train de nous mettre, seuls, comme des grands.

Photo : Page Facebook de Seabin

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