Ecologie & Société

Vancouver recycle ses mégots

Partout dans le monde, les grandes agglomérations ont des problèmes environnementaux communs. Et parmi ceux-ci, les mégots négligemment jetés par terre sont en bonne place. Il faut dire qu'avec 51,45 milliards d'unités vendues (hors marché noir) en 2012, la cigarette fait partie de ces objets que l'on retrouve aux quatre coins du globe. Et partout ou presque, plutôt que d'écraser son mégot et d'aller le jeter dans la poubelle la plus proche, on préfère le jeter à terre et marcher dessus pour l'éteindre, pensant faire là un geste citoyen.

Sauf que la vie du mégot, même écrasé, continue. Enfoncé dans la terre, il libèrera ses composés chimiques dans le sol pendant les mois, voire les années, nécessaires à sa dégradation. Emporté par les eaux de ruissellement, il pourra finir dans une rivière, un fleuve, ou l'océan. Là, un simple mégot pourra polluer à lui seul jusqu'à 500 litres d'eau, et se retrouver embarqué par mégarde dans la chaîne alimentaire. Tous ces désagréments, auxquels on ajoutera volontiers la pollution visuelle de trottoirs jonchés de cigarettes à moitié consommées, pourraient être évités si un système de collecte spécifique était organisé.

C'est exactement ce que la ville de Vancouver a commencé ce mardi, avec une première salve d'installation de 110 poubelles à mégots dans 4 de ses quartiers. En association avec l'entreprise TerraCycle, la vile de Vancouver envisage en effet de collecter les mégots de ses habitants et de les recycler. TerraCycle a ainsi développer un procédé qui permet de transformer les mégots en palettes en plastique pour l'industrie. Pour le tester, elle a déjà collecté 5 tonnes de ces déchets dont l'un des composants majeurs est l'acétate de cellulose, qu'elle a aussitôt recyclé. Si les 110 premières poubelles spéciales rencontrent le succès, TerraCycle et la municipalité de Vancouver déploieront alors 2000 réceptacles supplémentaires dans la ville canadienne, qui s'est fixée comme objectif d'être la "ville la plus verte" d'ici 2020.

Le plus beau dans tout cela, c'est que le programme ne coûte quasiment rien à la ville et à ses habitants, qui ne déboursent en tout et pour tout qu'un seul petit dollar par poubelle de recyclage : c'est en effet TerraCycle qui prend en chargé l'ensemble des autres coûts. Si l'on prend le temps de diviser 110 dollars par les 600 000 habitants de Vancouver, on se rendra vite compte que dans ce cas, l'argument de l'écologie qui coûte cher ne tient plus vraiment.

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